Depuis le 1er octobre, la nouvelle loi s’applique.

Si nous n’avons pas encore le recul nécessaire sur le régime d’autorisation, nous pouvons d’ores et déjà tirer quelques enseignements pratiques de ce premier mois de dépôt de dossiers.

La plateforme EPS : quelques sueurs froides sur les premiers dépôts

Nous avons déjà eu l’occasion de partager nos premières réactions concernant la nouvelle plateforme Ethique des professionnels.

Habitué que nous étions des plateformes Idahe et transparence, l’approche d’EPS surprend :

  • un mode de création de compte très (trop ?) simple
  • une saisie individualisée au professionnel de santé qui  alourdit le temps de traitement d’un dossier (petite concession des concepteurs de la plateforme : une fonction de duplication des dossiers)
  • l’absence de webservice (mais cette fonctionnalité a aussi disparu d’Idahe)
  • l’impossibilité les premières semaines de charger des pièces jointes (ou tout du moins de les visualiser)
  • une adresse de contact aux abonnés absents

La première impression reste celle d’un outil non abouti au moment de sa mise en service même si une amélioration semble se dessiner.

 

L'intérêt des Conventions Nationales Simplifiées en question

A l’heure actuelle, seul le CNOM a signé des CNS avec le LEEM et le SNITEM.

Certes les médecins représentent 80% des participants. Mais quid des entreprises qui ont une forte activité avec les officines ? Ou avec les infirmières ?

Si des négociations sont en cours avec d’autres instances ordinales, il est d’ores et déjà acquis que le CNOP ne sera pas signataire et que les ARS ne peuvent pas signer ce type de convention.

Cela oblige à revoir les modalités de mise en place des réunions ou formations en pharmacie à destination des collaborateurs officinaux : abandon de l’hospitalité ou mode opératoire permettant de récupérer les conventions signées bien en amont.

Cela complique la tenue des staffs en milieu hospitalier (qui était déjà impactée par l’interdiction de l’hospitalité aux étudiants)  et plus globalement des RP en obligeant à jongler avec différents modes opératoires pour la mise en place.

L'autorisation de cumul d'activité : la quête du Graal

Bon, on s’y attendait mais il n’empêche que la réalité nous rattrape quand même durement : obtenir l’autorisation de cumul d’activé dans les délais est une gageure.

Alors que nous tablions sur un mois pour obtenir ce précieux sésame, force est de constater que ce délai est manifestement sous-estimé. La faute à l’actualité sanitaire, aux vacances scolaires, aux calendriers des commissions administratives, aux mauvaises habitudes…

Sur le plan du suivi des dossiers, il devient difficile  de trouver le juste équilibre dans le relationnel avec le professionnel de santé entre rappel de nos obligations administratives et harcèlement.

Et la conséquence est parfois  sans appel : nous avons déjà dû renoncer à déposer certains dossiers avec report ou annulation des opérations à la clé.

Quid des autorisations ?

Avec les délais d’étude des dossiers, nous n’avons pour l’instant pas eu de retour sur les premiers dossiers déposés sur ce régime.

rendez-vous dans quelques semaines pour un nouvel état des  lieux !